"Beaucoup avec peu"

Observer que quelqu’un a su “faire beaucoup avec peu” compte parmi les critères récurrents et fondamentaux de l’évaluation de la littérature mondaine des années 1660. Les variations de ce motif, assez éloignées en soi les unes des autres, ont en commun de se fonder sur un même paradoxe apparent : ce qui est de dimension réduite ou de contenu minime (sous entendu, ce qui est négligeable) est en réalité ce qui demande le plus d’esprit, ce qui produit le plus d’effet.

Reposant sur l’idée générale qu’il faut beaucoup d’esprit pour manier de petits sujets, la logique du “beaucoup avec peu” permet ainsi de valoriser différents procédés et formes prisés du public mondain (formes brèves, sujets simples ou nouveaux…) face aux grands genres traditionnels (épopée, formes attendues de la tragédie, …) et s’inscrit donc dans la logique générale de la réévaluation de la littérature, qui prend place au tournant des années 1660.

On peut identifier en particulier deux variations du motif :

[Liste récapitulative des fiches]